Lucy Zodion fournit des solutions d’éclairage intelligentes depuis plus d’une décennie et peut jouer un rôle essentiel dans la manière dont les villes peuvent s’adapter à la demande.
Avec la crise en tête, nous avons posé un certain nombre de questions à Thierry Suzanne qui supervise les opérations européennes chez Lucy Zodion.
Quel est l’impact de cette crise dans votre secteur d’activité et quels en seront les conséquences ?
Nous sommes encore peu impactés. Notre activité est importante sur le marché
Anglais avec une possibilité de tourner jusqu’à fin avril mais des projets sont en standby. Cela laisse du temps pour la réflexion sur les projets à venir.
Pensez-vous que la situation actuelle incitera les entreprises à proposer de nouvelles solutions ?
Oui mais à plusieurs niveaux, concernant la propriété et l’accès aux données, faut-il utiliser des serveurs Européens, Asiatiques ou autres ? Si les Européens jouent un rôle, cela pourra permettre une décentralisation des données, une plus forte autonomie à prévoir en limitant les ressources naturelles, comme se fournir en gaz au plus près, rationaliser les ressources…
Comment la ville et les territoires de demain pourraient-t-ils limiter l’impact des
différentes crises sur la vie sociale et économique ?
Le smart peut jouer un rôle avec une optimisation des ressources, eau, gaz…
Ou encore, limiter les interventions non nécessaires avec l’utilisation du smart.
Par exemple, l’éclairage extérieur public peut être limité à distance, à partir d’une certaine heure, pour limiter les déplacements de personnes ou encore améliorer la maintenance avec du contrôle à distance.
Quels sont les facteurs qui permettraient d’accélérer l’adoption des solutions smart dans nos villes ?
Au niveau législatif, les solutions doivent être orientées pour le citoyen. Les entreprises doivent se mettre en cluster, se réunir dans des écosystèmes…
Les municipalités pourraient limiter leur investissement en offrant par exemple le
modèle ESCO, ce modèle offrant les bénéfices des résultats aux entreprises, comme le fait JCDECAUX par exemple dans le cadre des vélos dans les villes. JCDECAUX se rémunère avec la publicité des abribus.
Il faudrait un cadre nécessaire pour mettre en place ces solutions comme une
délégation de l’espace public avec une alternative de ce type. A moins que l’état
se porte garant des projets.
Est-il important d’aborder ce type de problématique sur Innopolis Expo?
Oui, il faut en parler. Pour la ville de demain, tout doit être aux bénéfices du citoyen en optimisant les services. Avoir une écoute plus forte écoute politique en les sensibilisant sur le sujet et en améliorant l’investissement des collectivités.
Quel serait votre message sur un salon comme Innopolis Expo ?
Les possibilités technologiques sont là, les systèmes existent ne sont plus qu’à
développer. Les bénéfices financiers ne sont plus à prouver.
Montrer toutes les possibilités et trouver des solutions de financement pour les
collectivités, comme la Banque des Territoires par exemple. Le modèle le plus porteur serait le modèle ESCO car c’est un modèle qui prouve la faisabilité des économies d’énergies.
Il faut rassurer les gens et montrer que la ville de demain existe aujourd’hui.